Grenoble, le numérique au service des citoyens

Villes Internet | Article publié le 30/03/2017 | actualisé le 31/03/2017 | Michaël Bideault

En février dernier, la ville de Grenoble, a été à nouveau labellisée Villes Internet 5@ en 2017 avec la “mention démocratie”. Cette distinction met en exergue des initiatives numériques remarquables en matière d’implication des citoyens.

 

Le numérique pour tous, à tous les niveaux

À Grenoble, le citoyen est au coeur de la politique numérique de la ville. Les habitants disposent de nombreux outils en ligne pour simplifier leur quotidien. La plateforme Mongrenoble leur permet par exemple de créer leur espace personnel et de gérer les différents services municipaux: état civil, inscrire les enfants à la cantine et aux activités périscolaires, acheter son ticket résident… Mais aussi d’emprunter des livres numériques, consulter la presse, lire les avis des bibliothécaires.

L’accompagnement des utilisateurs est d’ailleurs un enjeu majeur comme le souligne Laurence Comparat, adjointe au maire chargée de l’Open data, des logiciels libres et de l’Administration générale : “La numothèque se veut comme un environnement intégré, comme si vous vous baladiez dans une médiathèque, on ne veut pas laisser l’utilisateur seul, c’est pourquoi les bibliothécaires orientent et conseillent sur la plateforme”.

Sur le site de la ville, l’onglet e-services propose encore plus de possibilités comme le dépôt de CV, consulter les archives en ligne, vérifier son inscription sur les listes électorales… Au sein des écoles, le parcs informatiques est sans cesse modernisé. Le numérique est déployé pas-à-pas dans toutes les sphères de l’administration publique pour éviter au maximum la fracture numérique.


MonGrenoble permet au citoyen d’utiliser plusieurs services en ligne, de la réservation de la cantine à la lecture de magazines.


Trouver des solutions pour lutter contre l’exclusion numérique

Ces usages démultipliés du numérique nécessitent néanmoins pour les plus novices, un accompagnement vers ces pratiques. Grenoble compte 25 EPN (espace public numérique) et la ville reste consciente des efforts à poursuivre : “En février dernier s’est tenu le forum des droits avec un volet sur la dématérialisation et le risque d’exclusion numérique pour les personnes coupées de ce monde. Nous avons identifié un certain nombre d’actions à mettre en place, mis en relation les différents acteurs associatifs et les structures comme le CCAS et la CAF afin qu’ils se connaissent les uns, les autres. Une plateforme* numérique des solidarités a vu le jour et vise justement à faciliter l’accès aux droits. Elle s’adresse surtout aux professionnels afin qu’ils puissent orienter les bénéficiaires vers ces services” explique Laurence Comparat.

Ce désir de proximité dans la relation usager/institution se poursuit dans d’autres domaines puisque le numérique s’invite à plusieurs événement locaux: animations autour de l’open data, ateliers numériques à la Maker-Faire, débat sur le thème Smartcity VS Smartcitizen, présence d’un infolab qui anime autour de la donnée...

 


Créer des plateformes pour répondre à des problématiques précises et aider aussi bien les citoyens que les professionnels à trouver/proposer des solutions


Favoriser la démocratie grâce au numérique

Miser sur la créativité collective en impliquant les citoyens dans l’avenir de la cité, c’est aussi un des axes sur lequel a misé la municipalité, à travers “Grenoble, ville de demain”. Il s’agit d’une plateforme de partage et d’anticipation de la ville pour rassembler autour des chantiers du 21e siècle. Habitants, étudiants, retraités, entrepreneurs… chacunest invité à contribuer, à donner son avis sur différents thèmes : la ville durable, la ville émancipatrice et la ville solidaire. La création de sites spécifiques et de pages Facebook spécifiques à des problématiques précises (solidarité, ville de demain, culture…) est une démarche généralisée à Grenoble. La volonté de ne pas perdre l’internaute en cours de route par des redirections ou des plateformes “fourre-tout” est visiblement un atout puisque ces pages dédiées -et régulièrement alimentées en contenus- sont suivies par des milliers de Grenoblois.

Il en est de même pour l’open data qui permet de consulter en ligne les données publiques. Plutôt que de noyer l’utilisateur dans un flot d’informations, la ville a fait le choix de mettre en avant sur un site dédié** les contenus les plus utiles et pertinents pour les citoyens, incluant également les données de la métropole et de la SMTC (services de transport). L’expérience utilisateur est une fois de plus fluide et intuitive et conforte Laurence Comparat dans la volonté d’accompagner les Grenoblois : “Nous voulons rendre concret ce que sont ces données et à quoi elles servent. La démocratie dans notre politique numérique, c’est notre fer de lance !”.

Les sites et pages dédiés à des problématiques précises sont légion à Grenoble


 

L’attention portée à l’UX Design permet d’amorcer en douceur la transition numérique


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En savoir plus :

http://www.grenoble.fr

Toutes les actions de Grenoble dans l'Atlaas

*http://www.solidarites-grenoble.fr

**: http://www.grenoble.fr/99-donnees-publiques.htm