UNIVERSITE DU BIEN COMMUN - PREMIERE SESSION 14 OCTOBRE 2017 - PARIS

Villes Internet | Article publié le 27/09/2017 | actualisé le 06/10/2017 | Florence Durand-Tornare

                      

1ère session du cycle d’ouverture Biens communs - histoire,  actualités et perspectives 

samedi 14 octobre 2017 de 14h30 à 18h30 au 100 ECS (Paris 12e)*

14h30 : accueil /15h -18h30 : interventions, échanges, pause, débats. Verre convivial en clôture.

Biens communs : quelle histoire !!                               

Avec : Patrick Farbiaz, journaliste et auteur, cofondateur de l’association Les pieds dans le paf  et de La semaine anticoloniale. Riccardo Petrella, économiste, politologue, fondateur du groupe de Lisbonne, auteur de nombreux ouvrages dont Le bien commun, éloge de la solidarité (1997), cofondateur des Université du bien commun en Italie, Belgique et Argentine. Dernier ouvrage : Au nom de l’humanité, oser l’audace. Marie Cornu (sous réserve) présentera, en tant que co-auteur, le Dictionnaire des biens communs (PUF- 2017), une œuvre importante et collective qui présente l’ensemble des aspects des biens communs. Nadine Vivier, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université du Maine, auteure du livre : Propriété collective et identité communale. Les biens communaux en France, 1750-1914, (Publications de la Sorbonne, 1998) et Les propriétés collectives face aux attaques libérales 1750-1914 en Europe et Amérique latine  (ouvrage collectif).

Patrick Farbiaz, initiateur et animateur de la session propose de développer cette réflexion : nous pouvons affirmer que l’histoire des biens communs n’existe pas. Ce qui existe est un récit idéologique, une construction sociale constituée par trois éléments : le mouvement des enclosures en Angleterre ; la controverse Harding/Ostrom sur les biens communs ; l’émergence des nouveaux biens communs immatériels sur Internet et les nouvelles enclosures.

Seront évoquées les grandes matrices idéologiques des narrations sur le bien commun et les biens communs en Occident.  Il s’agira à la fois de dépasser ce récit et de restituer la complexité d’une histoire qui prend ses racines dans l’évolution du rapport entre la terre, ceux qui la travaillent ou en sont les propriétaires, et les autorités publiques ou religieuses. Diverses pistes seront explorées : celle de la colonisation et de l’expropriation des communs depuis Christophe Colomb jusqu'à la première république noire d’Haïti,  suivies des Empires coloniaux ; celui du mouvement des enclosures de la Grande Bretagne à  la Révolution française et au compromis sur les communs  réalisé entre l’Etat, la paysannerie et les grands propriétaires français, avec des exemples concrets comme la « guerre des demoiselles » ; celui du  mouvement ouvrier et des  communs dans le rapport au travail ; celui des nouveaux territoires du commun (extractivisme, accaparement des terres, biens communs immatériels).

Par ailleurs la lutte pour constituer des communs oppositionnels est-elle le préalable à la lutte pour des biens communs mondiaux ? Comment prendre en compte la diversité des biens communs dans l’Histoire (lutte pour  l’accès à l’eau, à la terre, à la culture, à la santé…) ? Comment construire une histoire globale des communs et des biens communs à travers l’histoire environnementale, l’histoire du droit, l’histoire géopolitique et celle  des luttes populaires ?

La session sera enregistré et fera l’objet de deux émissions sur la Radio sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 bande fm)

Pour nous signaler votre présence : [email protected] ou 01 40 05 05 67  

*100 Etablissement Culturel Solidaire, 100 Rue de Charenton (Paris 12e). Métro : Gare de Lyon (L1) ou Ledru-Rollin (L8) - RER : Gare de Lyon - Bus : 57 et 29 - Vélib : Hector Malot - Charenton n°12101

(Il est conseillé de suivre la session dans son intégralité)

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