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Label national Territoires, villes et villages internet, la parole à ceux qui le font

Entretien avec Michaël Bideault — Ingénieur des connaissances et directeur du label National Territoires, Villes et Villages Internet  

 

Lorsqu’une collectivité fait le choix de demander sa labellisation, à quoi a-t-elle accès ?

Une collectivité qui participe au label bénéficie avant tout d’un large accès aux ressources de l’Atlaas national des actions relevant la base des politiques publiques numériques locales. Actions déposées et partagées par plus de 2000 collectivités françaises. Participer au Label c’est intégrer un réseau de 10 000 pairs, élu·es ou agent·es  en demande d’échanges de pratiques. Plus de 25000 données actualisées qui constituent une veille sur les enjeux du numérique unique en Europe.

Le dispositif personnalisé de participation au label permet de référencer ses initiatives, les lieux, les nouveaux services numériques qui constituent un service public accessible par les moyens numériques habituels ou innovants utilisés par les habitant·es et usager·es des territoires.

Ces actions sont regroupées dans un référentiel commun de 136 services numériques. Une mosaïque interactive puissante permet de classer  les services numériques de sa ville ou de son village. Un véritable miroir du projet numérique local. De quoi faire l’auto-évaluation  des actions réalisées, des enjeux forts et des axes de progression de sa politique numérique.

Cette même mosaïque est étudiée par les 20 membres du jury (universitaires, journalistes et expert·es).  

 Quelle dynamiques d’évolution pour ce label contemporain des usages numériques des villes depuis 23 ans ? 

Le référentiel évolue chaque année d’au plus 20% pour actualiser les critères d’attributions des arobases, d’où la pérennité du dispositif. La démarche est ascendante :  tout part de l’expression des membres de l’association recueillis lors des diverses rencontres tout au long de l’année. On constate que l’histoire du numérique et ses usages pour le service public évoluent rapidement, du fait de la loi et des comportements autant que de l’innovation technologique. C’est la mission du comité d’orientation du label, qui réunit le jury — notamment les universitaires qui le composent — et des collectivités parmi les 4 et 5 @ de l’édition précédente. 

 Quelles sont les évolutions récentes du label ?

Depuis 2013, des mentions thématiques pour des collectivités qui font preuve d’innovation ou de maturité sur des sujets identifiés peuvent être décernées en complément des @. Les grandes politiques publiques sont concernées autant que la dématérialisation et la disparition du papier. On le voit dans la mise en œuvre de la démocratie locale, de l’éducation avec le numérique éducatif ou sur la gestion des risques en période de crise. Ils font l’objet de différentes mentions attribuées par le jury pour souligner un enjeu local. Depuis 2020, les collectivités candidates peuvent indiquer dès le début du processus de participation qu’elles se positionnent sur une mention en particulier. 

Par ailleurs, le système favorise la visibilité de la mutualisation des actions dans les différents services de la collectivité, avec notamment l’affichage d’actions connexes à l’action consultée. D’où une navigation horizontale très pratique pour des méthodes transversales qui gomment les classiques silos

Le dispositif permet la reprise du travail de rédaction des actions pour le label. La collectivité peut facilement les publier sur son site ou ses réseaux sociaux.  

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Par Anna Mélin