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Le deuxième congrès national des élu·e·s au numérique a une fois de plus rempli sa mission

C’est au Sénat que les participantes et participants du deuxième congrès national des élus au numérique auraient dû se retrouver. Quelques jours avant l’événement, le Sénat annule toutes les manifestations qui doivent se dérouler en son sein, et l’association Villes Internet prend ses responsabilités. La santé publique est primordiale, pas question de chercher un autre lieu, les 130 inscrits ont rendez-vous sur Internet en visioconférence. 

L’aboutissement de trois mois de travail de 287 élus

Après trois mois de contributions en ligne, à laquelle 287 élus ont participé avec 1000 verbatims, un atelier avec les élus ruraux lors de l’événement Ruralitic et un autre avec les élus des villes moyennes au SIIVIM, les participants étaient désormais prêts à échanger de vive voix. La mosaïque des visages, dont un tiers de nouveaux élus au numérique et 30% de femmes, nourrit le sentiment d’appartenance à un groupe dynamique et enthousiaste. 

Les interventions confirment cet élan. Se succèdent au micro les représentants de Villes Internet, à commencer par son président Mathieu Vidal, adjoint à la maire d’Albi (81), sa déléguée générale Florence Durand-Tornare, et les membres du bureau Anne Le Hénanff vice-présidente de l’association Villes Internet et première adjointe au maire de Vannes (56), Claude Morin également vice-président et maire de Nouans (72), Loïc Damiani représentant Jean-Philippe Gautrais, vice-président et maire de Fontenay-sous-Bois (94)et Claudy Lebreton, secrétaire de l’association et président honoraire de l’Assemblée des Départements de France. 

Un résultat politique fort et une action politique inédite

“Le congrès permet le partage d’expérience, mais aussi le partage de la décision”, Florence Durand-Tornare pose le cadre des discussion. “Un congrès virtuel pour des résultats qui ne seront pas virtuels”, relance le président de l’association. Puis, la parole est la “salle”. Les élus inquiets de la crise sociale et conscients du rôle essentiel des collectivités, villes et villages s’expriment tour à tour. À la fois des espoirs nés des technologies numérique et des inquiétudes sur les enjeux sociétaux et sociaux qu’elles induisent. Le fossé numérique est bien une fracture sociale déjà grave. 

Au retour de la pause déjeuner, les participants sont au rendez-vous pour écouter l’intervention de Patrick Kanner, sénateur des Hauts-de-France et hôte de la manifestation au Sénat. Il y égrène six propositions concrètes, alimentant la rédaction de la future motion. 

L’après-midi sera studieux et efficace. En quelques heures, les élus au numérique élaborent par leurs prises de parole une carte mentale ressemblant l’ensemble de ce qui a été exprimé, base de la rédaction de la motion. 

Une fois de plus, le résultat est à la hauteur. La motion reprend les huit axes de discussion majeurs, dans la continuité du texte issu du premier congrès tout en intégrant les évolutions des débats. 

Le rendez-vous est pris pour l’an prochain, cette fois au Sénat en chaire et en os.

Motion du Congrès national des élus au numérique 2020

Motion du Congrès national des élus au numérique 2020
Télécharger la motion


Carte mentale de la motion

Plein écran
 


Extraits de l’intervention de Patrick Kanner, sénateur des Hauts-de-France, hôte du congrès des élu·e·s au numérique au Sénat

 Contribution du sénateur Patrick Kanner

« Si redressement de la France il y a sur le plan économique, cela doit passer par un égal accès de tous à un Internet de qualité. Voici les propositions que je fais à ce sujet, issues de mon groupe au Sénat.  

Première proposition : couverture complète du territoire, l’État doit apporter son soutien aux collectivités en ce sens.

Deuxième proposition : assurer le droit à l’accessibilité au numérique pour tous, au même titre que l’eau ou le gaz.

Troisième proposition : accompagner la transition numérique de notre pays.

Quatrième proposition : relever le défi de l’inclusion numérique dans le cadre de la loi 3D à venir.

Cinquième proposition : déployer sur tout le territoire des guichets de matériel de manière à ce qu’en 2022 chaque foyer soit doté d’outils de qualité.

Sixième proposition : un Internet local au service du mieux vivre ensemble, faire du numérique un élément de retissage du lien social.

J’espère que la loi 3D : décentralisation, déconcentration, différenciation ne comportera pas un quatrième D, celui de la déception car il y a là une urgence absolue. »

 

 

Par Anna Mélin