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Les stations de montagne et le numérique : tout shuss !

Les communes situées au cœur des domaines skiables multiplient les initiatives numériques  pour proposer des services aux skieurs, pour optimiser leur gestion du domaine skiable et de territoires communaux aux problématiques spécifiques. Des applications métiers aux outils ludiques pour les touristes, focus sur des actions digitales au sommet.

Des besoins touristiques à la gestion de la station

Quand on parle de numérique en montagne, on pense d’abord à la communication et les services aux touristes. Ainsi, la station de ski de Serre Chevalier, « Serre Che » (Hautes-Alpes, Alpes du Sud), opte pour une communication digitale très axée vers les jeunes populations. Son application permet en effet de géolocaliser ses amis Facebook sur les pistes, de les challenger, de gagner des lots grâce à ses performances, de publier ses selfies et vidéos.

La présence sur les réseaux sociaux est totalement incontournable pour les stations: cette présence et les outils de mailings sont importantes pour attirer des visiteurs dont les pratiques touristiques évoluent, avec des réservations plus tardives et liées à l’enneigement. Pouvoir communiquer rapidement et directement avec le public sur l’état du domaine et les chutes de neige est un enjeu fort pour les communes.

A Megève (Haute-Savoie, @@ 2013), cela fait déjà plusieurs années que le site de la commune propose différents services aux skieurs, comme la possibilité de recharger son forfait directement en ligne. Et si l’intérêt de l’utilisateur prime, il est aussi un autre domaine qui préoccupe la ville, à savoir le développement durable et l’optimisation des coûts . La commune a donc équipé ses dameuses et ses saleuses de GPS afin d’ajuster leurs interventions, leur parcours en fonction des besoins et des impératifs météorologiques. Au final, c’est plus de 40 % de la consommation de sel qui a été réduite.

Le numérique est également mobilisé dans la production de neige de culture. L’innovation réside notamment dans les logiciels de gestion des canons à neige, qui optimisent le fonctionnement des appareils en fonction de leur position et des prévisions météorologiques, contribuant à limiter la consommation d’eau et d’énergie. mieux gérer les ressources

Vers une approche globale du numérique en montagne

Dans la commune de Val-d’Isère (Savoie, @@@@2015), c’est un projet numérique d’envergure nommé « Val Digital » qui a vocation, entre autre, à rendre le domaine skiable attractif de par les nouveaux services numériques qu’il propose : wifi gratuit dans la station, des « IPad de village » déployés en station permettant de consulter la météo, l’annuaire des restaurants et hôtels…

L’application téléchargeable sur mobile propose quant à elle de connaître en temps réel l’ouverture et la fermeture des pistes, les horaires des navettes, le plan interactif des pistes, réserver une table, retrouver son chemin… Un site dédié au seul achat du forfait, goski.fr, a même été créé offrant une interface remplaçant les files d’attente en station par un parcours utilisateur en ligne de moins de 3 minutes.

De nouvelles solutions se développent

Autre nouveauté, le Bracelet Station. Cet objet connecté qui sera proposé lors du prochain Critérium de Val-d’Isère, permet de tout faire ou presque ! Pour le skieur, il permet de payer ses dépenses  sans sortir son portefeuille de sa combinaison de ski, mais aussi d’accéder à un événement, il peut servir de clef pour le ski-room, de forfait, de bénéficier de promotions ou participer à des concours…Le bénéfice pour la station est double : un service proposé à son public et une manière intelligente de mieux connaître les habitudes de ses visiteurs.

La forte concurrence entre les stations de ski poussent les communes à l’innovation permanente dans leurs politiques numériques. Elles peuvent proposer des pistes intéressantes à suivre pour d’autres territoires.

Votre commune de montagne utilise ce type de solutions numérique ou a eu d’autres idées ? Faites-le savoir en contribuant à l’Atlaas ! 

En savoir plus :

Par Valerio Motta