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Les services numériques facteurs de vitalité des territoires ruraux

Publié le 5 septembre 2018 Services publics

“Le numérique au service de la revitalisation des territoires »est un thème que Villes Internet a porté au salon Ruralitic du 28 au 30 août  à Aurillac, avec le soutien du département du Cantal. Florence Durand-Tornare, fondatrice et déléguée générale de Villes Internet revient sur cette question posée en séance plénière.


Retrouvez l’intervention de Florence Durand-Tornare à partir de 15:20

Lors du débat autour des “Coeurs de bourg” Florence Durand-Tornare a  échangé avec Martial Bourquin, sénateur du Doubs, Dominique Valentin, fondateur de Relais d’entreprises, Michel Angers, maire de Shawinigan, Laurent Cervoni, directeur général de Localéo (Docapost), et Franck Chaigneau, expert en développement rural pour la Banque des Territoires.

Cette thématique du numérique et de la ruralité est au cœur de la démarche de Villes Internet depuis sa création. Retour sur les sept axes de réflexion évoqués par Florence Durand-Tornare lors de l’événement Ruralitic 2018.

  1. Le numérique est un facteur d’égalité de la répartition des services essentiels entre communes rurales et métropoles. Oui il peut l’être, sous réserve que l’Etat décide que l’égalité de services numériques pour tous les habitants sans discrimination est une priorité absolue.Le levier technologique permet la prise en compte des cas particulier au regard de l’intérêt général (handicaps, moments de vie, parentalité, maintien à domicile, période de chômage, vie citoyenne ou associative,…). Il s’agit bien de lever la lourde inégalité territoriale provoquée par l’inégalité d’accès aux services numériques soulignée dans son discours par Julien Denormandie Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la cohésion des territoires
  2. Les collectivités rurales françaises en retard numérique ?  Certainement pas !
    Depuis 20 ans elles encouragent l’innovation locale par l’usage, elles se prêtent à des expérimentations pour comprendre et gouverner avec les nouvelles technologies, elles en considèrent les enjeux sur la prise de décision comme sur la vie quotidienne.
    Des communes, y compris les plus petites,  accompagnent la culture numérique et l’appropriation des usages. Elles proposent de nouveaux services, l’accès à la connaissance, aux partages, en ouvrant des espaces publics numériques et même ces intéressants « co-lieux » à multiple activité où le fablab côtoie la ressourcerie, l’espace gaming le musée virtuel, la médiathèque, et la garderie numérique (autant d’exemple de lieux numérisés existants en France).
  3. Pour optimiser leur organisation interne, les municipalités rurales mutualisent les services administratifs en additionnant les guichets connectés accessibles à distance. Le travail des personnels de mairie est simplifié par la relation en ligne avec les services de l’Etat, et la mairie est bien la première « MSAP, maison d’accès aux services publics » ouverte en continu.
  4. Certains territoires ont accéléré la revitalisation par le numérique. Ils ont saisi en inter-territorialité les opportunités de donner aux acteurs économiques locaux les chances de l’économie numérique : télétravail, centres d’affaires, tiers lieux, accès aux marchés agricoles, agri-innovation , gestion des saisonniers, comptabilité à distance,… et aux startup rurales dont l’intelligence collective n’a rien à envier aux plus gros incubateurs métropolitains… Si ce n’est un certain mépris des investisseurs !
  5. L’impact de la société numérique sur les réalités rurales est riche de conséquences positives. Le potentiel de services aux citoyens, administratifs ou démocratiques, est équivalent à ceux disponibles en zone urbaine, et avec les colieux relais d’entreprise, le télétravail n’est plus un rêve, mais une réalité qui encourage des jeunes à rester ou à s’installer dans un environnement social plus détendu.
  6. Les usagers, citoyens, administrés, conscients du facteur « simplificateur » du numérique par son potentiel de synchronicité et de fluidité, exigent un service public immédiat et universel. Donc un village avec des habitats d’autant plus connectés qu’ils sont dispersés.
  7. Les services classiquement « urbains » doivent être « universalisés » : information partagée, communication interactive, administration transactive, services et consommation rapides, accès à l’éducation, à la santé,… auxquels s’ajoutent l’amélioration de la maîtrise de l’énergie, la bonne gestion des déchets, l’efficacité pour les urgences médicales ou de sécurité, la mobilité choisie, la concertation démocratique, … Les réponses pratiquées et de plus en plus généralisées dans les zones urbaines sont exigées par tous, partout. Cette demande signe l’opportunité de développement que les territoires ruraux et leurs intercommunalités tentent de saisir pour désenclaver les populations et les territoires.

Les observateurs suivent, notamment avec l’Atlaas, la fondation de territoires dorénavant « interactifs » alors que le vieux « mille-feuilles » administratif s’aplatit en recherche de transversalité pour casser des silos de moins en moins fonctionnels pour la performance publique.

Villages et intercommunalités rurales : faites connaitre vos actions numériques en participant au 20e Label National Territoires, Villes et Villages Internet, chaque commune participante sera labellisée début 2019 ! 
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Par Valerio Motta