Concrètement, dans un premier temps, rien n'a changé pour les automobilistes dijonnais… Quand un véhicule est en stationnement interdit ou garé sur une place payante sans ticket valable, les policiers municipaux ou les agents de surveillance de la voie publique(ASVP) ont déposé pendant quelques mois un avis sur le pare-brise, afin de s’assurer que chacun ait bien été en mesure de prendre connaissance du nouveau dispositif. Mais au lieu de remplir un carnet à souche,ils enregistreront l’infraction directement sur leur assistant numérique personnel ressemblant fort à un smartphone. Ce « PV électronique » est alors transmis directementet de manière sécurisée au centre de traitement national situé à Rennes. Tout comme lorsqu’il est « flashé » par un radar,l’automobiliste recevra alors, chez lui, par courrier, l’avis de contravention, qui pourra être réglé au Trésor public par courrier ou par internet. Expérimenté dès 2009 par la police nationale et la gendarmerie, qui l’ont, depuis, adopté, le « PV électronique » simplifie grandement le fonctionnement des services de police. Fini les piles de papiers, la comptabilité des procès-verbaux est assurée automatiquement et le « circuit » des amendes est fluidifié, ainsi que l’ont déjà vérifié de nombreuses villes (Paris, Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux ou encore Metz…).La mise en oeuvre de ce nouveau dispositif permet également de réduire la dépense publique. À Dijon, les premiers « PVe »ont été établis dès le 8 avril, une fois terminée la formation des policiers et desagents assermentés. Le PV électronique ouvre par ailleurs des perspectives prometteuses. Il s’appuie sur un dispositif technologique rendant par exemple possible, à terme, la mise en oeuvre du « stationnement dématérialisé », c’està-dire le paiement de son stationnement,en temps réel, depuis un smartphone.