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Comment faire d’un territoire connecté un territoire durable ?

Pour sauvegarder notre biosphère dont le capital vital n’est pas illimité le « numérique » permet de mesurer des flux de biens communs essentiels : l’eau, l’énergie, l’air, l’information  et d’en faire un atout pour mieux les distribuer et les économiser. Pourtant dématérialiser les communications, les services et les métiers a un impact sur l’environnement qu’on ne peut plus contourner sans une conscience politique claire.

Chacun peut mesurer dans son foyer l’augmentation de la consommation d’énergie. Chaque association ou entreprise qui a fait sa « transition numérique » peut calculer son coût énergétique sur toute la chaine de la production aux déchets.  Chaque entrepreneur du numérique, chaque collectivité sait combien son centre de données (datacenter) doit consommer d’eau douce pour refroidir ses serveurs.

Nos outils numériques (ordinateurs, tablettes, capteurs, …) ont nécessité une extraction intensive de matières premières (minerais précieux notamment), jamais égalée dans la civilisation humaine. La production de déchets numérique à durée de vie longue ajoute à  l’impact environnemental du secteur « numérique » pour en faire  l’enjeu majeur de ce siècle d’innovation.

Après avoir trouvé nombre d »externalités positives » au numérique pour le développement durable, il faut maintenant assumer d’en signaler les plafonds pour stabiliser une consommation numérique responsable.

Les 17 objectifs du développement durable : les fameux ODD sont les repères internationaux pour les Etats et les collectivités.  Villes Internet propose aux collectivités locales de construire ensemble les ODDN les objectifs du développement durable du numérique, et d’en faire un repère local et national.

« La révolution numérique est, à maints égards, incompatible avec la transition écologique. Les logiques économiques sous-jacentes au développement de l’ensemble du secteur « IT » peuvent d’ailleurs faire craindre que l’on ne jette un voile pudique sur l’empreinte environnementale du secteur.  » Laurence Monnoyer-Smith – Déléguée Interministérielle et Commissaire Générale au Développement Durable *

Utiliser les formidables innovations pour lutter contre les effets nocifs de la crise climatique c’est un effort que plusieurs collectivités ont largement engagé notamment les métropoles de la French Tech, premières concernées,,mais aussi des villages et petites villes en installant au moins la fin de vie des déchets numériques.

Nous vous invitons tous à en témoigner dans l’Atlaas.

Contact pour participer à la démarche ODN : [email protected]

 

* « Transition numérique et transition écologique » – Laurence Monnoyer-Smith – Annales des Mines – Responsabilité et environnement – 2017

 

A lire :

« La face cachée du numérique » Fabrice Flipo, Michelle Dobré, Marion Michot – L’Echappée – 2013

A suivre en ligne :

Greenpeace  https://www.greenpeace.fr/il-est-temps-de-renouveler-internet/

« L’industrie high-tech est partie pour connaître une forte croissance dans les années à venir. Avec cette croissance, c’est la consommation de données qui explosera ainsi que l’impact du numérique sur l’environnement. Au nom de la nécessaire transition énergétique et de l’urgence climatique, cette industrie doit basculer vers les énergies renouvelables. Un autre internet est possible, loin du gaz et du charbon, à la hauteur des défis environnementaux d’aujourd’hui. »

Par Florence Durand-Tornare