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Lancement du label national Territoires, villes et villages Internet, la parole à ceux qui le font

Entretien avec Michaël Bideault — Ingénieur des connaissances et coordinateur du label pour l’association Villes Internet 

Lorsqu’une collectivité fait le choix de participer au label Villes Internet, à quoi a-t-elle accès ?

Une collectivité qui participe au label a d’abord accès aux ressources de l’Atlaas, c’est-à-dire à la base des actions de politiques publiques numériques qui sont déjà partagées par plus de 2000 collectivités. Elle a également accès à un réseau de pairs et d’acteurs et actrices qui permet l’échange des pratiques et la veille sur les enjeux du numérique.

L’outil de participation au label permet de référencer les projets, les lieux, les événements, donc toutes les actions qui utilisent le numérique pour rendre le service public ou qui concernent le numérique.

Ces actions sont regroupées dans un référentiel commun, partagé par toutes les collectivités, quelle que soit leur taille.

Lorsque la collectivité commence ce travail de référencement, elle a accès à un outil très puissant : la mosaïque, qui classe l’ensemble des actions dans 16 enjeux. Ce sera alors un miroir, un outil d’auto-évaluation des actions réalisées, des points forts et des axes de progression sur le déploiement de sa politique numérique.

C’est cette même mosaïque qui permettra l’évaluation par le jury des dossiers reçus.

 Pourquoi avoir fait le choix de faire évoluer la plateforme cette année ?

Le label évolue chaque année. Pour une question de démarche ascendante tout d’abord, car dans le dossier de participation au label nous proposons un rapide questionnaire qui permet aux référent·e·s des collectivités de faire un retour sur le dispositif de participation : les évaluateur·trice·s et les coordinateur·trice·s sont évalué·e·s. On peut vérifier par cette démarche la pertinence de la participation dans le temps et identifier les axes de progression.

Le numérique et les usages du numérique en matière de service public évoluent rapidement, y compris sur les sujets juridiques. C’est aussi pour cette raison que le label évolue chaque année, même si, pour une question de stabilité, on fait le choix de ne pas faire évoluer plus de 10 % des services à chaque édition.

C’est la mission du comité d’orientation du label, qui réunit le jury — notamment les universitaires qui le composent — et des collectivités parmi les 4 et 5 @ de l’édition précédente. 

 Ce sont donc des évolutions qui sont impulsées par les participant·e·s ?

Oui, c’est le résultat des participant·e·s via le formulaire, du jury pendant sa réunion, du comité d’évaluation du label et de la veille de l’équipe de Villes Internet.

 Quelles sont les évolutions de l’édition du label 2021 ?

Depuis 2013, des mentions thématiques pour des collectivités qui font preuve d’innovation ou de maturité sur des sujets identifiés peuvent être décernées en complément des @. Par exemple, la démocratie locale, le numérique éducatif ou les coopérations décentralisées sont des mentions existantes. Cette année pour la première fois, les collectivités candidates peuvent indiquer dès le début du processus de participation qu’elles se positionnent sur une mention en particulier. 

Il apparaît par ailleurs que l’enjeu « territoire durable » est celui qui a eu le plus de propositions de services nouveaux cette année. C’est un sujet qui gagne en maturité. Nous avons donc décidé d’en créer une mention « numérique responsable et durable », née d’un partenariat signé avec l’institut du numérique responsable (INR). Cette dynamique a également conduit à l’ajout d’un service sur l’écoconception des services numériques.

C’est la grande nouveauté de cette année, sur le fond du label. 

Il y a eu également des évolutions de la plateforme en elle-même. Il s’agit de mettre à disposition de nouveaux outils pour favoriser le partage des actions, avec notamment l’affichage d’actions connexes à l’action consultée. Cela facilite ce qu’on appelle la navigation horizontale. Nous avons également travaillé à une évolution de la manière de valoriser les actions, avec les fonctions de partage sur les réseaux sociaux et d’identification d’actions phares. 

 Vous reste-t-il des champs à explorer ?

Bien sûr, car chaque année la participation au label de plus de 200 collectivités de toutes tailles et de toutes régions fait émerger des usages nouveaux, c’est fascinant à suivre, à relayer, à valoriser.

Les nouveaux conseils municipaux s’installent, les agents assurent la continuité du service public, et cet outil de la participation est là pour évoluer avec ces nouvelles politiques et accompagner leur déploiement.

 

 

 

Par Anna Mélin